Peintres préférés
Primitifs flamands En creusant un peu l'histoire des Grands Ducs de Bourgogne (ma région d'origine), j'ai découvert que le centre de gravité du duché se trouvait en Belgique, du moins la Belgique de l'époque. Là, les ducs se sont entourés des meilleurs artistes, comme van Eyck, van den Weyden, Sluter, dont ils sont été les mécènes. Les tableaux de Van Eyck m'ont enthousiasmé. Précision, minutie, palette des couleurs. Van Eyck est à l'origine d'une nouvelle manière de peindre. Techniquement, il a mis au point un composant permettant de mieux fixer la peinture à l'huile et d'affiner le trait. Par ailleurs, il a introduit la perspective et surtout commencé à peindre des sujets non religieux. J'aime, comme on dit sur facebook.
Renaissance allemande La suite de l'histoire des ducs de Bourgogne m'intéressait. Un vrai thriller ! L'héritière des ducs, Marie de Bourgogne, hésitait entre épouser Louis XI le français ou Maximilien Ier l'allemand, tous deux intéréssés par la dot de la belle. La dot ? L'immense et prospère Duché de Bourgogne, en deux morceaux, la Bourgogne au Sud et les Flandres au Nord. Une maladresse du Roi de France et Marie de Bourgogne convole avec Maximilien. L'un de leur petit-fils sera tout simplement Charles Quint, le grand , l'européen Charles Quint. La découverte du portrait de Maximilien m'a conduit à son auteur, Dürer, et aux membres de sa bande de peintres de génie, Holbein père et fils, Cranach père et fils. J'ai trouvé dans leurs tableaux beaucoup de ce qui m'avait charmé chez leurs prédécesseurs flamands.
Autres Mon "époque impressioniste" est passée. Les sujets peints m'intéressent moins que la couleur. Ma fascination pour le couple "finesse du trait - lumière" m'a conduit à quelques découvertes au-delà des flamands et des allemands, à aimer certains tableaux (George de La Tour), à en détester d'autres (Rubens, ). Dans le désordre, j'aime Matisse, Watteau, Véronese, ....
Je suis content d'avoir dorénavant un fil directeur pour mes débuts d'amateur d'art: l'histoire, ou plus exactement, les périodes de l'histoire qui m'intéressent. Il me reste à greffer sur ce minuscule acquis d'autres découvertes, d'autres cohérences, d'autres liens avec d'autres domaines, la littérature, la politique, la sociologie, etc ... Rêve impossible ? Peut-être. Vaste programme? C'est sûr.
Mon préféré, sans doute parce qu'il incarne le plus ma région d'origine.
J'aime le jeu des couleurs, le dessin très fin et la perspective. Ce tableau peint en 1435, visible au Louvre, est plein d'Histoire: l'épouse du sieur Rolin n'est autre que la doulce Guigone de Salins, fondatrice des Hospices de Beaune. La ville au loin à droite serait Liège, partie de l'immense Duché des Grands Ducs.
Une toute autre époque, puisque peint exactement deux cents ans après le précédent. Là aussi, la lumière et l'Incroyable finesse du trait.
L'époux de Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire, dernier Duc de Bourgogne. Le blason de l'empereur allemand comporte la chaîne d'or, emblême des ducs: l'ordre de la Toison d'Or:
Trois générations: Pjilippe Le Bon (Van der Weyden) , son fils Charles Le Téméraire (Van der Weyden) , la fille d'y celui, Marie de Bourgogne (Reiser) et son époux Maximilien Ier (Dürer)
Peintre baroque hollandais 1632 - 1675, contemporain de Spinoza. Le miroir me rappelle celui de Van Eyck dans son portrait des époux Arnolfini. Ce tableau appartient à la Reine d'Angleterre.
Très Grand Duc de Bourgogne. Quarante ans de règne. Fondateur de l'Ordre de la Toison d'Or, dont il porte le collier. Plus "Flamand' que Bourguignon.
Un autre tableau de Van Eyck, peint en 1434 à Bruges. Rare sujet non religieux. Huile sur bois.